Enchantée, mon nom est Petrova | Damon Salvatore & Aliénor Petrova

Le sorcier me sourit et ouvrit la bouche pour me répondre. Sauf qu'un bruit de pas l'interrompit. Et voilà l'autre vieille folle qui revient ! Était-elle suicidaire ou simplement sénile ?

-z'êtes pas bavards dites donc !

La petite dame sortit de la verveine de son sac et nous regarda chacun notre tour. Je me tendis légèrement, si elle comptait me lancer sa plante, je crois que je la tue. Mais à la place elle la lançait au visage du sorcier et je ne pu m'empêcher de rire.

-Toi tu n'es pas un vampire ! Sacristi !

Non, elle croyait ?! Non mais quelle vieille folle celle-là ! Elle me faisait bien rire en tout cas -si on oubliait l'incident de la carotte. D'un coup elle couru droit dans la tombe, nous bousculait légèrement avec Stefan et partit au fin fond de ma prison.

-Vous voulez sortir c'est ca? Vous devrez prouver que vous le méritez!

Je tournai la tête vers Jared et le vit s'approcher de tout le monde, un à un, de mettre ses mains sur les tempes d'une personnes et semblait se concentrer. Qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Lorsqu'il avait déposé ses mains sur mes tempes, je fis un effort surhumain pour ne pas lui arracher le bras : j'avais envie de sortir de là moi ! Puis il fermait les yeux et une petite ride sur son front se fit : il semblait se concentrer. Se concentrer à quoi ?
J'avais à peine cligner les yeux que l'on se retrouvait loin de l'ancienne Eglise. Je levai les yeux vers le ciel et vis un soleil rouge à l'horizon, ainsi qu'un ciel orangé, en tout cas ces couleurs donnait un sentiment d'Enfer à ce monde. Oui, car nous avions changé de monde, j'étais déjà venu ici il y avait quelques temps. Nous nous trouvions au Royaume des Ombres. Comment est-ce que ce sorcier avait fait pour nous transplanter ici ?! Nous nous trouvions dans une ruelle où tout un tas de vampire traînaient, mais ils s'étaient arrêté pour regarder de quoi il retournait. C'est sûr que de voir quatre -ouai, il avait embarquer la vielle sénile avec nous --' - gens apparaître au milieu d'une ruelle noire de monde ne devait pas être banale ici. Mais il n'y avait pas que des vampires dans la ruelle d'après ce que je pouvais sentir, des humains aussi. Mais les bracelets qu'ils portaient aux poignets montraient qu'ils étaient esclaves. Oh ! Je sens que je vais de nouveau me plaire ici.
Je me tournai vers le sorcier lorsqu'il se mit à parler !

-Je suppose que vous savez ou vous avez attéri! Si ce n'est pas le cas, je vous présente le royaume des Ombres! Vous ne retournerez au monde Normal que lorsque vous aurez fait ce que j'attend de vous. A vous de découvrir quoi par contre ! Ce ne serait pas marrant sinon n'est-ce pas?

Il nous fit un petit sourire narquois suivi d'un clin d'oeil avant de disparaître. Je tournai la tête vers Damon et regardai tout les gens qui nous regardaient :

- Un problème peut-être ?

Mon ton était sec, cassant. Il fallait que nous fassions profil bas étant donné que beaucoup de vampire se trouvant ici était plus âgé que moi. J'espérais que Damon l'avait sentit lui aussi. D'un mouvement de la tête, je replaçai mes cheveux hors de mon champ de vision et m'accrochai au bras de Damon avant de l'entraîner dans une ruelle sombre. Se simple contacte m'avait fait frissonner, et je me demandais s'il l'avait sentit. Une fois à l'abris des regards, je m'adossai contre le mur et croisai les bras :

- Pas trop en panique, Damon ?

Damon ne répondit rien à ma première phrase, normal en même temps, ce n'était pas à lui que je m'adressais ; mais à la deuxième il haussait un sourcil, comme s'il ne comprenait pas l’allusion que je faisais : il n'avais jamais mit les pieds ici, je pouvais le sentir. Moi, si, mais c'était il y avait tellement longtemps !

- Pourquoi aurais-je peur ? Il me toisait quelques instants avant de continuer : Tu m’excuseras, mais je travaille toujours en solo. A une prochaine fois peut-être.

Est-ce que j'avais parlée de peur, ou même évoquée ce mot ? Je ne penses pas ! Mais bon, peut-être qu'il avait comprit mon "panique" par "peur" ? Probablement. Je restai adossée contre le mur, tandis que je sentais quelqu'un qui ne me lâchai pas du regard. Quoi ? Bon d'accord, je n'étais pas du tout habillée pour ce monde là, et Damon non plus, mais de là à s'arrêter sur son chemin pour me fixer comme ça ?

- Fais comme tu veux Damon, tu es maître de tes choix après tout.

De tes choix, et de tous les choix. Du style : M'aimer, ne pas m'aimer. Surtout de ce style là ! Et s'il choisissait la première proposition, je lui saute au cou ! J'étais persuadée qu'il m'aimait -même s'il maintenant le contraire- et je savais qu'au moins je pourrais le faire m'apprécier.

Je tournai la tête vers le propriétaire du regard et me stoppai un instant. C'était une jeune femme, seize ans environs, de longs cheveux chocolat ondulés et des yeux marrons. On aurait dit moi. S'en était flippant, mais bien sûr je n'en montrai rien. Est-ce que je pouvais l'envoyer boulet ou est-ce que je faisais profil bas ? La grande question existentielle ! Elle semblait vieille d'un demi-millénaire vu l'aura qu'elle dégageait, un peu moins vieille que moi, mais tout de même. Finalement, peut-être qu'elle pourrait me servir ; je plongeai mes yeux dans les siens, et j'avais l'impression de me regarder dans un miroir. Sa m'en donnait mal à la tête.

- On peux vous aider ?

Si oui, nous verrons bien. Mais peut-être qu'elle n'était qu'une petite curieuse ?

Spoiler:

Katherine croisa le regard d'Aliénor et elle en oublia même de respirer - bon, ça c'était pas bien grave elle pouvait faire sans mais elle n'en restait que plus figer . La ressemblance entre elles et Aliénor était plus que frappante. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. C'était plus qu'étrange. Bien sur elle savait que cette belle brune devant elle n'était autre que sa mère. Mais Katherine,elle, ne le savait pas. Mais qu'est que cela changeait ? Pas grand chose, on voyait très bien qu'elles se ressemblaient. Même une chèvre aveugle avec un bandeau sur les yeux pourrait le voir !! C'était tellement frappant. Et c'est surement à cause de ça que la jeune femme lui lança d'une voix qui se voulait agressive :

- On peut vous aider ?

On ne lui avait pas dit qu'elle était comme ça. Mais bon, en même temps on n'avait pas vraiment décrit son caractère dans les livres qu'elle avait lu. Ce qui était plutôt normal, en fin de compte. Vous lui écrivez une lettre si vous avez preuves du contraire,hein... Mais peut-être que ce n'était qu'une impression justement. Peut-être était-elle juste une personnalité assez forte. Après tout, elle l'était bien, elle aussi. Elle clignait enfin des yeux et fermait la bouche - qui c'était ouverte un peu avant sans crier garde. Elle vit l'homme aux côtés de Katherine se figer puis vit son visage se décomposer. Pourquoi était-il dans cet état là ? La ressemblance ? Possible. Mais à ce point !? Comme si il n'avait jamais vu de brune avant t'sais ! Bizarre bizarre tout ça... Le beau brun s'approcha d'Aliénor. Elle fronça les sourcils et fit un petit pas en arrière. Tout petit le pas. Malgré qu'elle savait qui était Katherine, elle ne les connaissait pas pour autant. Sa confiance se méritait.

- Vous désirez ? Connaissez-vous mon amie ?

Comme ça ils étaient amis tout les deux ? Après tout, elle ne connaissait pas la vie de Katherine ! Elle ne l'avait jamais vu auparavant c'est normal. Mais bon, Aliénor n'aurait pas été qu'une simple amie si elle se trouvait à la place de Katherine, oh ça non. Son "ami" était beaucoup trop beau pour ça. Je me raclais la gorge et pris un air impassible.

- Non je ne connais point votre amie, cher monsieur. Mais dites-moi je ne vous ai jamais vu dans les parages, auparavant. Or, je connais tout le monde ici. Qui êtes-vous ?

Oui, elle décida de mentir. Plutôt rester sur ses gardes. Puis, sinon elle faisait quoi ? Elle leur jetai à la gueule que la jeune femme devant elle était sa mère ? Nan, impossible. C'était juste, pas du tout possible quoi.

Vu la réaction de tout le monde, on dirait que ma phrase avait été prise sur le ton agressif, alors que loin de là cette idée ! C'était peut-être mes nerfs qui avaient finalement lâché un peu de leste pour que le contrôle que j'avais sur ma voix faiblisse autant ! Moi qui voulais me montrer souriante, c'était raté. Mais à quoi bon mettre un masque ? Je n'étais pas tellement souriante avec les curieuses. La fille qui me ressemblait avait ouvert la bouche quelques minutes, comme si mon agressivité non voulut avait provoqué en elle de l'incompréhension ; puis elle clignait des yeux avant de refermer sa bouche. Brave fille! Je sentais Damon se tendre légèrement , est-ce qu'il pouvait penser à la même chose que moi ? Non, ma fille ne pouvait pas se trouver devant moi. Et puis je ne savais strictement rien d'elle ! J'avais pensée que ma mère ou mon père l'avait tuée peu après sa naissance ! Mais, s'ils l'avaient réellement fait, comment expliquer la présence d'Elena ?

- Vous désirez ? Connaissez-vous mon amie ?

"Amie" ? Oh bah on dirait que j'avais gagnée une petite place dans l'estime de Damon ! Mais chut, ne pas se faire de faux-espoirs, je pouvais très vite être déçu de lui tans qu'il aimerait Elena Gilbert. Elle se raclait la gorge avant de répondre :

- Non je ne connais point votre amie, cher monsieur. Mais dites-moi je ne vous ai jamais vu dans les parages, auparavant. Or, je connais tout le monde ici. Qui êtes-vous ?

A bah je me disais aussi que si j'aurais rencontrée au moins une fois dans ma vie quelqu'un qui me ressemble à ce point, je m'en serrai souvenus ! Je me décollai du bar et m'approchai d'elle, me rapprochant ainsi et aussi de Damon, avant de répondre :

- Je suis Katherine Pierce, et voilà Damon Salvatore -qui, je suppose, aurait nettement préféré se présenter lui-même devant vous. Et vous, qui êtes-vous ?

Je n'avais pas été brusque, juste curieuse et quelque peu moqueuse lorsque j'avais parlée de Damon. Cette fille semblait puissante, respectée et honorable dans ce monde-là, je préférai entretenir de bonnes relations avec elle : elle pourrait me procurer des vêtements décents, un toit ainsi que des repères si jamais notre voyage ici s'avérait long.

Cette jeune femme ne semblait pas insensible aux charmes de Damon, et je sentis naître en moi un brin de … jalousie ? Elle le regardait avec bien trop d’attention que nécessaire à mon avis ; oui, le vampire était un Dieu vivant, et alors ? Il n’appartenait à personne, pas même à moi –Bien que cette triste vérité me rendait malade- et personne ne l’aurait si moi-même n’arriverait pas à mettre la main dessus. Bah oui, j’étais égoïste, il ne fallait pas oublier qui était Katherine Pierce.

« Quelle manière peu convenable de me présenter, Katherine ! »

Je vis l’adolescente sourire d’un sourire franc. Nan mais oh là ! Je devais apprendre à me concentrer et à me contrôler, je n’étais pas dans un lieu de confiance, et mon assurance habituelle m’avait quelque peu quitté cette fois-là. Cette femme, devant nous, était belle, voir magnifique –même pour une vampire- et elle dégageait une assurance que j’étais loin de ressentir. Elle était chez elle, ici ; alors que je n’étais qu’en inconnue, visiteuse. Je savais que Damon n’avais jamais posé le pied ici, mais il semblait énormément plus en confiance que moi. Il fallait que je me reprenne. La femme portait une robe qui datait bien du siècle 1600, le 17ème quoi. Oui, elle habitait et vivait ici, elle pouvait nous être utile. C’est alors que Damon lui accordait un de ses nombreux sourires charmeurs, et je le regardai pour ne pas en laisser passer une miette. Dire que lorsqu’il était encore humain et qu’il n’accordait ses sourires qu’à moi, je n’avais jamais su les apprécier à leur juste valeur. Il s’approchait d’elle et pris délicatement sa main avant de lui embrasser.

« Damon Salvatore, enchanté. »

Je savais qu’il ne faisait ça rien que pour m’énervée, mais je ne pouvais pas m’en empêcher. Je sentais le sang bouillir dans mes veines et mes yeux devinrent rouge juste une seconde, le temps que je me contrôle et que je redevienne maître de moi-même. La femme lui fit un révérence, le sourire aux lèvres, elle le draguait ou quoi ? Mais je ne pouvais pas lui en tenir rigueur car qui ne tomberait pas sous le charme du ténébreux Damon Salvatore ? J’espérais de tout cœur et de toute mon âme de sale démon qu’Elena Gilbert serait assez suffisamment amoureuse de Stefan pour ne même pas le regarder. J’espérais, encore et encore, l’espoir faisait vivre n’est-ce pas ? Mais la femme me fixait soudain, délaissant totalement Damon –chose que j’appréciai assez-, comme si elle voyait un fantôme. Ce que j’avais l’impression de voir en ce moment même, dis en passant. Ou non, ce n’était pas un fantôme, un être mort –Quel mot mal employé !- que j’avais l’impression d’avoir sous les yeux, plutôt un sosie. Enfin non, j’en avais déjà un et c’était suffisamment gênant comme ça ! Disons plutôt un… membre de ma famille ?

« De même. Moi je me prénomme Aliénor. Aliénor Petrova. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je suis là n'hésitez pas.

Aliénor ? Petrova ? Je me sentis mal soudainement et je me soutenais au mur juste à côté pour ne pas tomber, les jambes soudainement incapables de soutenir le poids d’une plume tellement elles tremblaient d’une telle force qu’on aurait dit qu’elles vibraient. J’avais l’impression que j’allais vomir. Aliénor Petrova était ma fille ; suite à ma petite transformation j’avais fais des recherches. J’avais longtemps cru que mes parents l’avaient tués, à quoi bon garder le fruit du diable ? D’une relation hors des liens du mariage ?

« Tu sais qui je suis ? »

Ma voix était faible, ce n’avais été qu’un murmure. Jamais depuis que mes pieds foulaient le sol, au grand jamais, je ne m’étais senti aussi mal. Je voyais littéralement un fantôme devant moi, quelqu’un qui était mort depuis plus de cinq siècles. Mais non, elle se tenait devant moi, visiblement en pleine forme. Je m’étais renseignée, elle étair morte à seize ans ! Morte… aussi morte que moi, et que presque toutes les personnes puissantes qui se trouvaient ici : elle était devenue vampire. J’avais la tête qui tournait, j’étais dans un tel état de faiblesse que j’aurais dû m’asseoir, prendre ma tête entre mes mains et fermer les yeux, ou même vomir ! Mais non, j’avais ma dignité tout de même ; même si en cet instant elle n’était que d’avantages ébranlée qu’elle ne l’avait jamais été.

Je me sentais vraiment mal, c’était ma Fille qui se trouvait sous mes yeux, celle que j’avais enterrée il y avait des siècles de cela, et à cause de ça j’étais en train de faire un espèce de choc. Je me rappelai encore du jour où j’avais accouchée de cette petite Aliénor.

Les contractions me pliaient en deux, elles étaient de plus en plus proches et j’avais l’impression de mourir sous chacune des douleurs que ça me provoquaient. J’en gémissais tellement elles étaient fortes. Je me trouvai sur mon lit avec deux sages-femmes et ma mère dans ma chambre. Cette dernière se tenait entre mes jambes écartées devant elle, et me disait de respirer calmement et de pousser lorsque je sentirais la prochaine contraction. J’avais à le fois envie d’expulser cet enfant de mon corps, qu’il puisse arrêter de me faire souffrir comme ça, mais je n’avais pas envie de le voir quitter mon corps. Car je savais qu’à ce moment là, il me serrait enlever. Les larmes roulèrent sur mes joues, et à la contraction que je ressentais en cet instant, j’avais poussé de toutes mes forces. Qu’il arrête de me faire souffrir à la fin ! J’étais essoufflée et des gouttes de sueurs perlaient à mon front, j’avais chaud et cette très net impression d’être en Enfer. Sauf que toutes mes pensées furent balayé par des pleurs d’enfant, mon Mon enfant : Aliénor. J’ouvris les yeux et regardait ma mère l’enrouler dans une serviette avant de sortir de la pièce pour aller dans le couloir où mon père se trouvait. J’en hurlai. Je ne voulais pas qu’on m’enlève ma fille, je voulais la garder près de moi, qu’ils me virent de leur famille je m’en foutai totalement, mais qu’ils ne m’enlèvent pas ma fille….

Damon s’approchait de moi et passait son bras autour de mes épaules pour me soutenir, évité que je m’écroule. En temps normal, j’en aurais eu des idées de cette proximité, mais là toutes mes pensées étaient focalisées sur Aliénor. Plus personne ne parlait et une certaine tension s’était installé. Damon aussi semblait un peu perdue –bon d’accord, comparé à moi tout le monde avait l’air un PEU perdue ! Il finit par reprendre toute son assurance et parlait

« Donc, si je comprends bien, vous êtes la fille de Katherine ? Comment est-ce possible ? Nous vous avons cru... Décédée depuis bien des années. »

Damon avait parlé d’un ton assez poli tout en regardant Aliénor, ce que j’avais fais depuis le début. Plus le temps passait, et plus je reprenais peu à peu de l’assurance. Ma fille haussait la tête. Je la détaillais tout en me reposant sur l’épaule de Damon. Elle possédait les mêmes cheveux que moi : ondulés et châtain, ainsi que les mêmes yeux. Elle ne possédait presque rien de son père –un connard que je préférai oublier dis en passant- et c’était tout à son honneur ! Elle possédait la beauté de sa génitrice, et c’était un peu grâce à ça que j’avais réussis à la reconnaître. Reprenant un peu de contenance, je m’affalai un peu moins sur Damon et mes jambes retrouvèrent tout leur soutient.

« Comme vous.. vous pouvez le voir, c'est faux. A l'âge de seize ans j'allais chercher la farine pour ma mère adoptive quand.. quand un vampire m'a sauté à la gorge. Je me suis réveillée avec qu'une seule envie.. : tuer pour me nourrir. J'étais perdue, je ne comprenais rien. Plus tard, j'ai rencontré d'autres vampires qui parlaient du Royaume des Ombres. Ils m'y ont amené et depuis je ne suis plus parti. »

Seize ans. Mes sources n’étaient pas totalement fausses finalement. Enfin elles n’étaient pas fausses, elles ne savaient tout simplement pas qu’elle était devenu vampire, au lieu de n’être qu’un cadavre enfermé entre quatre planches six pieds sous terre, en mode squelettique juste après s’être fait dévorer par les asticots en tout genre. Je repris encore plus d’assurance, presque autant que d’habitude. Je regardai Damon un petit temps, avant de finalement prendre sa main dans la mienne pour lui rendre son bras. Puis je lui accordai un petit sourire :

« Merci Damon. »

Je savais que ce n’était pas tout à fait Normal qu’il m’ait aidé comme ça, alors qu’il me détestait. Oui, il me détestait. J’avais l’impression que l’on m’enfonçait un pieu trempé dans de la verveine dans le cœur, mais c’était comme ça. Et s’il désirait me détester, je ne pouvais pas luter contre ça. Même si la haine était une passion, elle était bien plus intense que l’amour. Je l’avais appris au fil des années et des siècles. Je lui accordai l’ombre d’un sourire, avant de me tourner vers Aliénor, et de m’approcher d’elle. L’état de choc dans lequel j’avais été plongé était partit maintenant, et j’avais retrouvée toute mon assurance d’antan. Je m’approchai d’Aliénor, et la regardai dans les yeux, un petit sourire sur les lèvres.

« Je te pensai morte dans un cercueil six pieds sous terre ; si j’avais su que tu aurais été encore en vie… »

Je levai ma main pour replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille avant de la prendre dans mes bras et de la serrer contre moi.

« Je te pensai morte dans un cercueil six pieds sous terre ; si j’avais su que tu aurais été encore en vie… »

Oui. Tout aurait été différent. Différent pour tout le monde. Qui sait ce que Aliénor serait devenue... Déjà, elle ne serait pas ici. Dans ce Royaume des ombres. Mais elle n'aurait surement pas eu Katherina. Et même si elle pleurait chaque jour sa mort, elle n'aurait pu se passer 'elle. C'était sa fille, et elle l'aimerait toute sa vie. En fait, Katherine et Aliénor avaient beaucoup en commun. Elle était si contente d'avoir retrouver sa mère, après toutes ces années. C'était presque impossible qu'elles se retrouvent après tant d'années passées ! Mais pourtant elle était dans ses bras et se serraient l'une contre l'autre. Elle ne l'avait jamais vu auparavant mais... elle l'aimait déjà. Après tout, c'était sa mère. Sa mère biologique. Celle qu'elle avait tant voulu rencontrer ! C'était inpensable … Elle sentait mes yeux se voiler, mais clignait vite des yeux pour ne pas pleurer. Elle détestait vraiment ça. C'était plus que pathétique et montrait qu'elle pouvait être faible à certains moments. Et ça, elle ne voulait pas vraiment le montrer.. Elle la serrait encore dans ses bras avant de se dégager et de leur sourire.

« Alors, que puis-je faire pour vous aider ? Vous avez besoin de nouveaux vêtements apparemment ! » Leur dit-elle en les regardant de haut en bas.

Vous les auriez vu.. Katherine portait un bout de tissus avec un… un pantalon !? Quelle vulgarité ! Une femme ne devrait jamais avoir à porter un bas. Il fallait vraiment qu'Aliénor se charge de changer tout ça. Et si quelqu'un les voyait… Holala ! Puis tout le monde ici l'aimait, elle ne voulait absolument pas que cela change. Elle se sentait bien ici, alors il était hors de question que sa belle réputation soit remise en question. Elle était riche, avait une belle vie, de bons amis, un Guillaume charmant… Il était hors de question que cela change, point à la ligne.

En inspectant son visage, je vis ses yeux se voiler ; allait-elle pleurer ? Elle me serrait encore une fois entre ses bras mince et finit par me lâcher. Je la lâchai à mon tour et fis trois pas en arrière : les moments des retrouvailles étaient passés. Maintenant il fallait passer aux choses sérieuses. Même si je sentais que mon coeur était serré à un point que je pouvais imaginer une main cruelle le presser comme on presse un vulgaire citron. Cette main cruelle était celle de la mère que j'étais, celle des sentiments que j'éprouvai de retrouver une fille à jamais perdue. Comme quoi, il ne fallait jamais dire jamais! Je regardai toujours ma fille avant d'aller m'adossée contre un mur et de croiser mes bras ; les lèvres de ma filles s'étiraient dan un sourire avant de nous dire :

« Alors, que puis-je faire pour vous aider ? Vous avez besoin de nouveaux vêtements apparemment ! »

Elle nous regardait de haut en bas et je me regardai à mon tour. Pourquoi est-ce que nous aurions besoin de nous changer ? Il était vrai qu'en regardant la dégaine d'Aliénor, je n'étais pas du tout dans l'air du temps et j'avais l'impression d'avoir fait un bond dans le passé. Le voyage dans le temps existait-il finalement ? Mais ce qui m'interpellait le plus n'était pas que ma fille proposait de nous "aider" en nous fournissant des vêtements, de la lingerie et j'en passe ; ni même qu'elle semblait apprécier et bien placée ici ; ou même encore qu'elle n'ait pas parler à Damon ; mais c'était justement ce dernier qui m'étonnait en cet instant : il ne la ramenait pas. Étrange. Peut-être se sentait-il de trop ? Tournant la tête vers lui, je le surpris en train de fusiller le sang de ma chaire du regard. Son commentaire sur les vêtements que nous portions lui et moi ne devait pas lui avoir plut.

- Mes vêtements n’ont pas besoin d’être changés.

Du Damon tout cracher. Le regardant plus en profondeur, je pu voir qu'il commençait à en avoir marre, assez, qu'il s'ennuyait d'être ici parmi nous. Mais je pouvais surtout voir qu'il n'avait pas peur comme je pouvais avoir peur en cet instant. Je n'avais pas peur de mourir non -j'étais devenu trop vieille pour ça- mais, à présent que j'avais retrouvée ma fille, un nouveau dilemme s'opposait à moi : Rester ici avec elle ou trouver comment partir et retourner dans mon monde en ayant le sentiment de la trahir une seconde fois ? Bien que la première ne soit pas de ma faute. Le vampire de mon coeur mort de sale démon s'approchait d'elle, se penchait vers elle et déposait un nouveau baiser sur sa main de Princesse, avant de souffler :

- Ravi d’avoir fait votre connaissance.

Je n'en doutais pas. Dès qu'il s'agissait d'une belle fille, Damon était toujours ravi d'avoir fait une rencontre. Même s'il s'agissait de la fille d'une personne qu'il avait aimé et détesté. Damon tournait les talons et commençait à partir, sans même m'adresser un regard. Je n'en fus pas blesser, étant comme dans un autre monde, ne sachant point comment réagir désormais. Je me contentai de replacer une mèche de mes cheveux à sa place avant de balancer à Damon.

- J'espère qu'il ne t'arrivera rien Damon, mon existence est terne sans ta présence.

Je ris doucement avant de me remettre sur mes pieds et de m’approcher d'Aliénor, la regardant de haut en bas. J'avais l'impression de me voir lorsque j'avais encore son âge. Vampire à même pas seize ans, c'était triste.

- Je n'acceptes l'aide de personne, Aliénor. Mais on va dire qu'entre mère et fille, ce n'est pas vraiment de l'aide. Des nouveaux habits ne me ferraient pas de mal !

Je lui souris en coin avant de lui montrer que j'étais prête à la suivre elle, et non Damon pour l'instant.

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